La maternelle mal aimée

C'est l'histoire aujourd'hui d'une ville bercée par la Méditerranée, quelque part dans le sud de la France.

Dans cette ville?

Un petit quartier où il fait bon vivre, un petit quartier aux allures de village, avec ses petites placettes où l'on boit l'anisette, ses petits commerces où l'on s'arrête pour de menues causettes, ses petites ruelles bordées de maisonnettes.

Imaginez...

Dans ce quartier ?

Une petite école de 4 classes seulement, une petite école centenaire, un peu hors du temps, où pousse toujours du bougainvillier.

 Imaginez ...

Dans cette petite école?

Plein de joyeux petits lutins plus ou moins sages qui apprennent à cheminer ensemble malgré la tempête qui menace, guidés dans leurs tout premiers apprentissages par leurs maîtresses et Atsems.

Mais ça c'était avant !!!

A la rentrée , imaginez plutôt la même petite école amputée d'une de ses classes, dans une pure logique comptable et ce, malgré une colonie grandissante de nouveaux petits lutins conséquente aujourd'hui....

de futures petites sardines qui s'entasseront dans 3 malheureuses boîtes seulement !

Mais si, ca va rentrer...

Imaginez un peu...

Et au pire, on réouvrira la 4ème boîte en septembre si les sardines sont trop bruyantes...car les adultes sont des personnes responsables !

Monsieur Carle, nous nous sommes permis quelques libertés mais c'était pour illustrer l'histoire...

Et puis...et puis... j'allais oublier...

Sur le fronton de l'école ?

Une inscription qui semble s'effacer depuis hier...

LIBERTE

EGALITE

FRATERNITE

Demain, c'est promis, chers lecteurs, une histoire plus gaie...

Comments

[Anne'so]

Bien venue au club !!! Moi aussi à la rentrée prochaine, je serai une maîtresse sardine : nous passons de 5 à 4 classes, au milieu des immeubles. Au moins, nous allons nous tenir chaud cet hiver !!!

[Hocine]

La logique comptable va nous emporter tous...

C'est décevant.

Il faut combattre ces logiques comptables qui n'ont aucun sens.

[La fée du Balai]

Les yeux brillants je lis cette histoire...dans cette petite école...il y avait une Grande "Maicresse"...et des poètes, des peintres, des mots, des marionnettes, des chiffres, une poupée "fashion victim", des chanteurs, une peluche voyageuse...de temps en temps un poisson et même des papillons!!!...et puis...des enfants...des pas trop petits...mais des pas tout à fait grands (chhuuttt surtout ne leur répétez pas que j'ai dit ça...)



ça prend de la place tout ça...



...dans la tête...et dans le Coeur...

Allez Monsieur à la cravate...tu vois bien que ça ne rentre pas dans la voiture!!Laisse les grandir tranquille!



Si l'on ne voit pas pleurer les Sardines

Qui sont dans l'eau profonde

C'est que jamais quand ils sont polissons

Leur Maitresse ne les gronde...



La Maitresse des Sardines...Elle est bien gentille...

On ne la voit jamais froncer les sourcils...



La Fée du Balai...

[Manou]

Je suis de tout cœur avec vous... J'imagine votre désarroi et votre tristesse face à l'incompréhension de "L'Administration"... Quelques chiffres dans la colonne moins... et une "perle" d'enseignante risque de changer d'affectation en perdant ses illusions !!! Gardez votre sourire et votre foi en votre talent...

Oserais-je croiser encore les doigts pour qu'un miracle ait lieu !!! Je vous envoie toutes mes ondes positives méditerranéennes et je vous embrasse tendrement. Manou

[Mado]

Cher fan-club de Pétronille et ses lutins !



C'est l'histoire d'une maîtresse qui a fait fleurir dans sa classe une ribambelle de mots comme le partage, la justice, la fraternité, la culture, le savoir, l'amitié et un mot que j'aime par dessus tout, le RESPECT.



C'est l'histoire d'une maîtresse, qui, pour une sordide histoire de quota et un gros problème d'ego du monsieur à cravate derrière son bureau devrait maintenant écrire sur sa porte : MÉPRIS, INJUSTICE.



C'est l'histoire d'une super maîtresse qui devrait quitter sa jolie classe pleine de trésors pour être parachutée là où le monsieur à cravate a décidé de la caser ??



Tant qu'il nous restera de la voix, des mots et de la force, essayons d'inverser le cours de cette histoire complètement nulle, pour les petites sardines, pour cette jolie école qui n'a jamais manqué de lutins à sa porte,pour les enseignantes qui restent et doivent pouvoir assurer leur classe en toute sérénité, pour une maîtresse exemplaire qui n'a en aucun cas mérité un tel traitement méprisant !



Pour la fin de l'histoire, je propose une mutation inopinée du monsieur à cravate derrière son bureau aux îles Kerguelen, il aurait ainsi tout son temps pour compter les manchots (à défaut de sardines) !!!



Forza Pétronille, tu sais bien que toi on t'aime !

Ta voisine for ever !,